Vendredi 24 avril 5 24 /04 /Avr 08:21

En réalité, Lucie n’a jamais eue besoin de faire fuir le type. Très vite attiré par une autre queue sans doute plus frétillante, il est parti de lui-même un beau matin, laissant Julien en pleurs – pour de faux – seul sans aucun souvenir.

Julien n’en avait rien à foutre, mieux, il avait même exhibé une relation hétéro devant son nez quelques jours plus tard. Dommage pour la relation de travail, dommage pour l’ambiance plombée.




Julien n’en avait rien à foutre que ce soit lui le premier qui ai pensé le virer en demandant l’aide de Lucie, il s’était senti morveux d’être pris à son propre jeux et réalisa à quel point une relation homo pouvait être bâtie sur du sable. Lucie l’avait pourtant déjà prévenue sur ce point.

Pendant ce temps là Lucie n’était pas restée inactive. Sur « Missive » elle avait levé un type qui cherchait un coup d’un soir. Son message en ligne disait « type normal sur Paris cherche femme normale pour nuit chaude sans lendemain. Désespérée et morte de faim s’abstenir».

Sa fiche laissait voir une photo plutôt avantageuse, blond, coupé sage, un sourire encourageant du type franc et honnête.

Elle avait répondu d’un simple « ok, si on s’en tient à l’énoncé du message ».

Ils s’étaient donné rendez vous le lendemain dans un bar de la place de la Bastille, en début de soirée.

Lucie avait décidé de la jouer soft. Une robe d’été, un soutien gorge « Sweet poker » de chez Chantal Thomass et une paire d’escarpins de chez Paul & Joe, un modèle un peu rétro, mais qui allait parfaitement avec sa frange.

Le type était bien sur en avance quand Lucie arriva. Ils avaient convenus de se retrouver à vingt et une heures, elle se pointa avec une demi-heure de retard tandis que le type confessait attendre depuis une heure. Les hommes sont toujours impatients pour tout, particulièrement quand il y a une partie de jambe en l’air à la clé. Il semblait très à l’aise, dans sa tenue de parfait « métro sexuel ». Il avait l’air baba mais pas trop, geek mais pas trop, instruit mais c’était à voir. Il portait sur lui la décontraction des bobos et l’assurance de celui qui se sent bien dans sa peau. Quand Lucie entra dans le bar, il se leva, ce qui était un signe de bonne éducation. C’était important dans une relation, même purement sexuelle d’avoir affaire à un type ou une fille avec un minimum de manières.

Lucie nota également à ses yeux qu’il était plus qu’agréablement surpris par celle qui lui faisait face.

-                bonsoir, c’est moi Pierre.

-                Lucie.

-                Bien, je peux vous offrir un verre ?

-                Bloody Mary, merci.

Pierre appela une serveuse et passa la commande. Il prit pour lui un « Looping Papaye », mais sans curaçao.

-                bon, alors, dites m’en plus sur vos motivations, Pierre.

-                Hé bien …

-                Ne soyez pas timide, je ne le suis pas.

-                J’avais envie de heu...

-                De tirer un coup ?

-                Vous êtes vachement directe !

-                Oui, je vous l’ai dit, je ne suis pas timide. Alors vous vouliez tire un coup n’est ce pas ?

-                C’est à peut près ça, oui.

-                Ne soyez pas aussi décevant que la moyenne mon cher Pierre, lancez-vous donc !

-                Bon, alors, le but de mon annonce était de trouver une fille avec qui passer une soirée au pieu, c’est vrai.

-                Vous avez dit « nuit chaude » seriez vous prétentieux ?

-                Pas du tout, c’est jusque que..

-                Vous pensez être un type qui assure ?

-                C’est pas une question d’assurer ou pas, c’est que j’ai juste un petit défaut, j’ai des érections qui durent jusqu’à trois heures !

-                En vrai ?

-                Oui.

-                Putain, alors !

-                Ça fait mal ?

-                C’est un peu douloureux à la fin, c’est vrai, mais pas trop quand même.

-                Vous êtes priapique ?

-                Non, c’est pas ça, c’est de l’hypersexualité.

-                C’est quoi la différence ?

-                Et bien, le priapisme est une conséquence d’un trauma, une maladie dangereuse. Tandis que moi, c’est plutôt du satyriasisme, en gros, je ne pense qu’au sexe, je suis accro au porno, et dans la vie de tous les jours c’est un peu génant.

-                Vous êtes marié ?

-                Oui.

-                La vache ça ne doit pas être facile pour elle !

-                Carrément l’enfer ! mais comme elle trouve que je suis un type bien, elle m’autorise à satisfaire mes besoins comme ça, par des rencontres sans lendemains.

-                Et votre engin, il est comment ?

-                Comment ça ?

-                La taille.

-                Plus qu’honorable il paraît !

-                Allons-y tout de suite alors !

-                Vous voulez qu’on aille où ?

-                Vous avez une bonne tête, on va dire chez moi, ok ?

C’est ainsi que Lucie appela un taxi et qu’ils se retrouvèrent chez elle vingt minutes plus tard. Lucie pendant le trajet, avait pu constater qu’en effet, Pierre bandait déjà sévèrement au travers de son pantalon.

-                une question : vous n’éjaculez qu’au bout de trois heures ?

-                non, plusieurs fois ! mais la qualité décline au bout d’un moment.

Dans la cour, sous la faible lumière extérieure, Pierre avait déjà déballé l’engin que tenait Lucie dans la main, tandis qu’une main fouraillait déjà sous la jupe déjà tachée.

 

Dès l’entrée, ils se déshabillèrent rapidement et s’étalèrent sur le tapis du salon.

Pierre la prit en levrette, les mains sur les anches, tandis que Lucie déjà largement lubrifiée à l’idée de ce qui l’attendait, n’eu aucun mal lorsqu’il la pénétra d’un coup.

Lucie se rendit bien compte que pour lui rien n’importait d’autre que de soulager son envie quasiment bestiale, sans le moindre gramme de sentiment ni  amoureux, ni érotique.

En fait, ça lui fit du bien de se faire prendre comme une bête tandis que les couilles de Pierre frappaient en rythme son mont de vénus et excitaient son clitoris. Des couilles lourdes, chaudes qu’elle imaginait pleines.

Rythme, c’était le mot. Comme le son de la grosse caisse dans les galères, une précision métronomique implacable.

Il arriva d’un coup, se retira pour éjaculer sur son dos, en poussant un vrai cri c’animal. Lucie senti le liquide séminal chaud entre ses épaules, jusqu’au creux des reins.

Pierre était en nage, Lucie aussi.

Elle monta faire couler un bain et ils s’y glissèrent tous les deux avant de recommencer dans l’eau chaude, dans les draps du lit, contre le bar de la cuisine, dans le canapé et encore sur le tapis du salon.

 



Lucie comprenait maintenant d’où lui venaient ses impressionnants pectoraux et ses abdominaux. La baise comme sport, le cul à la place des salles de gym. Mais Pierre baisait mal. Il ne baisait que pour lui, même quand il léchait le minou de Lucie il ne prenait pas soin de lui faire ce dont elle avait envie. Il ne léchait pas, il « bouffait », il s’enivrait, se plongeait tout entier dans le sexe. Juste parce que ça lui plaisait.

Lucie eu mal, elle avait le sexe en feu, irrité, toute trace de lubrifiant avait disparu, échauffé. Ce n’est pas une fille qu’il fallait à ce type, mais deux, trois. Il était taillé pour jouer dans les pornos.


Ses dernières éjaculations furent misérables, à peine quelques gouttes. Lucie laissa tomber au bout de deux heures d’assauts ininterrompus. « Pouce, j’arrête ! » et se promis que c’était le dernier sauvage qu’elle se torcherait.

Par Lucie - Publié dans : Lucie - Communauté : écriture libertine
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