Lundi 27 avril 1 27 /04 /Avr 09:11

Rodrigue est un jeune homme de vingt-deux ans. Il est vachement beau, tout doux, câlin et joueur. Celui là, Lucie l’a dégoté au cours d’un vernissage dans une petite galerie  du boulevard de Strasbourg, un petit coin comme un couloir aux murs blanc, un lieu où l’on s’attendrait presque à ne trouver qu’un chiotte au fond de la pièce, comme les toilettes de supermarchés. Lucie avait dégottée l’invitation par hasard sur le net, une expo d’un artiste néopop, un plagiat de Warhol sans grand intérêt, mais il y avait de l’alcool et toujours du monde dans ce genre d’évènement.

Rodrigue n’était pas l’artiste, juste un ami d’un ami, lui aussi invité un  peu par hasard. Lucie l’avait remarqué à sa manière de regarder les tableaux exposés comme on regarde des curiosités fécales.  C’était nul, c’est vrai, mais Lucie n’en disait rien, elle s’en foutait, le punch était bon.  Elle allait partir quand Rodrigue s’approcha d’elle.

-                Salut, c’n’est pas terrible, n’est ce  pas ?

-                C’est le moins qu’on puisse dire !

-                Vous êtes juste venue pour picoler ?

-                En quelque sorte, et vous, vous êtes juste venu pour critiquer ?

-                Non, je n’avais rien d’autre à faire.

Il était plutôt franc, mais pas agressif, juste gentil et simple. Et puis il souriait facilement, pas comme les autres, les potentiels clients guindés qui couraient les vernissages comme les pauvres vont au tiercé.

Il l’invita à prendre un verre, plus loin.  Il était en école de vétérinaire à Maison Alfort, un peu fauché, il avait fait des études scientifiques  et s’était un temps destiné à faire médecine, mais il avait également développé un sens artistique pointu, avec une forte passion pour l’art de l’après guerre, et la littérature nihiliste.

Au fond, il aimait les gens, mais se foutait bien d’une quelconque reconnaissance.

Lucie n’avait encore jamais fait l’amour avec un type de dix ans de moins qu’elle. Elle pensa que quand elle avait son age, ce type devait traîner ses fonds de culottes en sixième et cette idée de l’entraîner au pieu l’excita quand elle senti une boule de feu dans le bas de son ventre.

 

-                écoute, ça te dirait de prolonger la soirée dans un coin plus tranquille ?

-                Genre, chez toi ?

-                Genre j’emmène rarement quelqu’un chez moi, mais il y a plein d’hôtels ici, si ça te branche, bien sûr !

-                C’est au-delà de mon budget !

-                Pas du mien, profite bien, c’est « happy hour », là !

-                Super, ok ! on prend un truc à bouffer, non ? j’ai toujours faim dans ces moments là.

-                Allons à l’Holiday Inn, c’est propre et spacieux.

Sur le chemin, Rodrigue s’arrêta dans une petite épicerie de quartier encore ouverte, et en ressorti avec un sac de provisions.

A l’hôtel, après avoir réglé d’avance, Lucie lui caressa le sexe dans l’ascenseur. Rodrigue rougit mais se laissa faire, il ne pouvait pas faire grand chose avec une seule main libre, mais la laissa courir le long de la jambe de Lucie, jusqu’en haut de la cuisse.

-                Bon dieu ! tu ne portes pas de culotte ?

-                Jamais, c’est un principe !

-                C’est la première fois que je tombe sur une fille qui ne porte rien sous sa robe !

-                J’ai quand même des bas et un porte-jarretelles !

-                C’est pas la même chose ! Bon, en tout cas ça me fait sévèrement bander !

-                Je vois ça.

Dans la chambre, Lucie pensait que Rodrigue se serait jeté sur elle, mais elle se trompait.

-                Tu ne veux pas qu’on passe au peu direct ?

-                Puisque je t’ai pour mois tout seul ce soir, laisse moi prendre mon temps, d’accord ?

-                Tu veux jouer ?

-                C’est pas un jeu Lucie, l’amour et le sexe sont deux plaisirs sérieux, comme le théâtre, comme la danse. Ne dit plus rien et laisse toi faire.

Rodrigue lui prit les mains et ouvrit ses bras pour l’admirer. Il resta dans la même position pendant quelques seconde puis passa derrière. Sans se  coller à elle, il lui caressa les hanches et lui enleva sa veste. Puis, il lui caressa les fesses au travers du tissu de la robe et remonta devant jusqu’aux seins qu’il prit dans ses mains comme pour les peser.

-                Ça ne te dérange pas de rester un peu debout j’espère ?

-                Non, c’est bon.

-                Je vais éteindre la lumière pour ne  pas que tes yeux se promènent dans la pièce, je vais faire le noir absolu et tu va te concentrer sur ton corps et le mien, d’accord ?

-                D’accord.

Rodrigue éteint la lumière et Lucie l’entendit se déshabiller dans le noir, tout proche.

-                Je me déshabille aussi ?

-                Non, non ! laisse toi faire.

Rodrigue revint près d’elle, dans son dos, elle senti le bout de son gland durci contre le tissus, le long de la raie de ses fesses. Puis, il descendit lentement, et à genoux, souleva la robe pour embrasser doucement le haut des cuisses. Elle senti un doigt venir contre sa vulve toute chaude, et un frisson la parcouru. Il ne le rentra pas mais lui impulsa un mouvement d’avant en arrière, comme une caresse sur son bouton, à l’entrée de ses lèvres trempées. Il lui écarta les jambes et pointa sa langue à l’entrée de son cul qu’il lécha délicatement tandis que son doigt courait toujours contre l’entrée de son minou.

Le mouvement se fit plus rythmé, et Lucie ne put s’empêcher de jouir, dans le noir, complice de son jeu.

Rodrigue se releva devant elle et d’une pression des mains sur ses épaules, lui fit comprendre qu’il voulait qu’elle se mette à genoux.

Il s’agenouilla en face d’elle et l’embrassa sur les joues, les yeux et les lèvres en lui pinçant les tétons durcis. Pas trop fort, juste ce qu’il fallait pour les faire bander. Ne pouvant y résister, Lucie lui prit la queue dans une main, les couilles dans l’autre, et se mit à le branler aussi doucement qu’il l’avait fait lui-même. Rodrigue se releva et lui présenta le membre qu’elle avala sans retenue.

-                Ne me branle pas en suçant, n’utilise que ta langue, si tu ne sais pas quoi faire de tes mains, je préfère que tu te caresses toi-même.

Lucie ne se fit pas prier et se caressa en lui baisant la queue. Il était dur, long et d’épaisseur agréable. Elle sentit couler le liquide pré éjaculatoire dans sa bouche, une petite quantité légèrement acide qui annonçait la venue prochaine d’un autre genre de liquide plus épais et plus abondant.



Terriblement excitée par ses manœuvres aveugles, elle le trouvait absolument divin, et voulu tout avaler. Elle avait une envie furieuse qu’il vienne dans sa bouche, elle voulait l’avoir en bouche, et le garder un peu avant de l’avaler, comme on garde toujours un peu la glace à la fraise avant de la gober. Elle voulait s’en faire exploser le palais de plaisir.

Rodrigue se mit à respirer plus fort, plus vite, Lucie le suça plus fort, plus vite.

Le sperme vint d’un coup, brutalement et manqua presque de l’étouffer. Lucie n’eu pas le temps de l’apprécier que le liquide était déjà au fond de son estomac.

-                Oh putain que c’était bon !

Lucie ne trouva pas les mots et se contenta de s’asseoir au bord du lit pendant que Rodrigue alluma une petite lampe de chevet à la faible lumière. Ils s’allongèrent sans un mot quelques instant.

Par Lucie - Publié dans : Lucie - Communauté : écriture libertine
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