Retour à Paris, où Lucie repense parfois à Wendy et à la douceur de ses mains. Le fist n’est pas devenu une nouvelle pratique courante pour elle. Elle a bien essayé, mais elle n’a jamais réussi à trouver une complice suffisamment experte en la matière, et s’est toujours refusée à se le faire prodiguer par un mec. Les mecs, même si Lucie les aime beaucoup, n’ont aucun retour d’expérience sur l’effet d’un fist vaginal. Elle a bien trouvé une fois un type qui adorait se faire défoncer le cul avec un peu n’importe quoi. Mais il avait des mains énormes et poilues, il était écrit que celui-là ne jouerait qu’avec sa queue. De temps en temps donc, Lucie s’administrait elle-même un fist vaginal, elle trouvait que c’était terriblement excitant, comme une masturbation intérieure. Elle se le faisait seule, chez elle, dans des conditions particulière et toujours en repensant à la chevelure rose de la fille de San Francisco. La fisteuse est un animal rare, et cher que Lucie traquait donc sans merci sur internet.
C’est Olivia qui lui rendit service en débarquant à l’improviste, un matin d’été.
Lucie était en pleine cure de sexe depuis le début du mois de juillet. Elle ne savait pas pourquoi ça lui était venu comme ça, un beau jour, mais elle s’était réveillée sans aucune envie de se masturber ni au fond de son lit, ni dans la chaleur étouffante d’un bon bain aux algues. Même, elle n’y avait pas pensé, comme si ça lui était sortit de l’esprit. C’est simplement en voyant son canard vibrant sur le bord de la baignoire qu’elle se souvint qu’elle avait pourtant bien l’habitude de jouer avec plus que régulièrement.
Olivia donc, arriva, ou plutôt débarqua un matin alors que Lucie prenait son petit déjeuner. Lucie lui ouvrit la porte et découvrit son amie, les yeux fatigués et quelques larmes sur les joues, sur le pas de la porte.
- Hé bien quelle surprise ! Entre.
- Merci.
- T’es drôlement bavarde pour une vieille amie dont je n’ai pas eue de nouvelles depuis des lustres.
- Tu peux m’héberger quelques jours ?
- Tu vas me raconter d’abord ?
- J’en ai plein le cul de servir de punching ball à ce connard de Régis.
- Je t’avais pourtant prévenue, Régis c’est…Alors ?
- Ça fait un bout de temps que ça ne va plus entre nous. Hier soir c’était le pompon. On est sorti dans une soirée, il a voulu faire le malin, je l’ai rembarré, et en rentrant il m’a foutu une beigne. Du coup ce matin, comme il cuvait, j’ai préparé un sac, j’ai pris du blé, le carnet de chèque et un minimum de fringues…Et me voilà.
- Tu veux un café ? il s’est passé quoi à ta soirée exactement ?
- Ouais, sers-moi une tasse, tu veux ? Bon, hier soir on est sorti chez des potes à lui, ils devaient faire un poker et les femmes devaient se retrouver ensemble, comme si on était des bagnoles de sport dans un parking, tu vois le genre ?
- Un peu…
- Bref, on se faisait chier dans un salon à papoter comme on pouvait, et eux se bourraient la tronche au Jack Daniels et faisant tourner les cartes. A un moment il a tellement perdu qu’il m’a proposée dans le pot, tu te rends compte ? il m’a appelée, je suis venu près de lui et il a voulu remonter ma robe pour leur montrer mon cul. C’était d’un vulgaire, tu ne peux pas savoir ! Du coup, je l’ai envoyé chier et je suis retournée à coté en lui demandant de se préparer à lever le camp. Une heure après on était chez nous, il a explosé et m’a frappé, voilà l’histoire.
- Et donc ?
- Donc, quoi ?
- Tu vas le quitter ?
- Pas seulement, dans un premier temps je vais dépenser tout son blé, vu qu’on a un compte commun, ensuite je lui fout les avocats au fesses. Tu pourrais m’héberger quelques temps alors ?
- Bah, bien sur ! pendant ce temps là tu tacheras de me faire retrouver ma libido perdue.
- C’est quoi cette histoire ?
- J’ai perdue l’envie de baiser ou de me masturber depuis quinze jours.
- Oh, tu déconnes !
- Non, je te jure !
- Ça t’est arrivé d’un coup ?
- Oui, un matin, tout connement en me réveillant !
- Et alors ? tu as consulté un sexologue ou un truc dans ce genre ?
- Non, rien, pour l’instant je n’ai aucune envie, c’est tout, alors je me dis que ce sont comme des vacances, mais il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps !
- Tu bosses en ce moment ?
- Non j’ai trois semaines de vacances à prendre.
- Ok, je t’emmène avec moi en Allemagne, on va passer une semaine à Berlin, tu vas voir, je vais te remettre le feu au cul !
Aussitôt dit, aussitôt fait. Olivia et Lucie partirent donc pour la capitale teutonne dès le lendemain.
Berlin est une vraie capitale européenne du sexe. Pourquoi ? A vrai dire, Lucie n’en connaît pas les origines. Les allemands ont toujours été de gros vicelards, ça, tout le monde le sait. On n’y compte plus les bordels, jusque dans les villages, les putes de l’est belles à croquer, l’oktoberfest où l’on peut changer de partenaires au moins une fois dans l’année sans avoir a gérer les crises de larmes dans le couple, et les love parades où il n’est pas rare de voir les participants s’accoupler pendant les défilés dans un mélange homo hétéro qui ne choque absolument plus personne.
Peut être le spectre de la guerre, la division du pays en deux, les horreurs et les atrocités commises par les générations précédentes qu’il faudrait exorciser…
Voilà, les allemands aiment le cul. Le raffiné, le gros qui tache, le crade et le zoophile. C’est bien simple, si vous voulez du porno crado cherchez en allemand !
C’est par le train que Lucie et Olivia sont arrivées à Berlin. Vieille ville, ville nouvelle, ville jeune, avec dans la tête tous les vieux clichés, et le secret espoir pour Lucie de faire de bonnes rencontres.
Après quelques dizaines de minutes de taxi, elles arrivèrent sur leur point de chute, l’hôtel A&I Königshof sur Stuttgarter Platz.
Olivia avait un peu briefé son amie à propos de l’hôtel.
- Cet endroit est situé dans un ancien quartier chaud de la capital, c’est un peu plus calme maintenant, mais quelques années en arrière l’artère était pleine de sex shops, de cinéma pornos et de putes. L’hôtel lui-même a servi de maison close par le passé et a gardé tout son décor caractéristique.
- Tu en as eu l’idée toute seule de nous emmener ici ?
- Non, c’est un endroit que fréquentait Régis avant de me connaître, mais il a continué en cachette jusqu’à ce que je trouve des capotes estampillées de l’hôtel dans ses valises. Après on est venu à deux !
- Sans blagues ?
- Si je te le dis ! Bref, nous y voilà, j’aurais du monde à te présenter.
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