Wendy arriva à Charles de Gaulle le vendredi à vingt et une heure, légèrement jetlaggée mais
souriante et merveilleuse. Lucie la trouvait toujours aussi jolie qu’à San Francisco. Elle avait décidé de venir quelques temps à Paris pour découvrir le monde du néo cabaret burlesque
Parisien et parfaire son français encore balbutiant.
Pourquoi avoir choisi le français de manda Lucie? Parce que sa meilleure amie de l’autre coté de l’atlantique était d’origine française, elle l’avait rencontrée dans une
party du coté de Valencia à l’occasion du Folsom street fair, la grande fête fétichiste de la rue Folsom dans le chaud bouillant district de Mission,
tout simplement.
Et puis Wendy adorait Paris, le trip « moulin rouge » et Pigalle. Lucie lui avait dit
qu’elle risquait d’être déçue, mais ça n’avait pas beaucoup d’importance aux yeux de la belle américaine. Olivia avait accompagnée son amie à l’aéroport par curiosité, voir qui serait cette
invitée surprise dont Lucie lui avait tant parlé. Elle avait découvert la fille dans le hall d’accueil avec sa tenue très « suicide girls » pour le moins
colorée.
-
C’est normal les cheveux bleus ?
-
Ne sois pas si coincée tu veux bien ?
-
Elle est spéciale quand même !
-
Ça, je ne te le fait pas dire, elle fait vraiment des trucs spéciaux, tu vas adorer !
-
HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!
Wendy avait reconnu Lucie et levait les bras au ciel en criant de
plaisir.
-
Ha ouais, quand même !
-
Quand elle t’aura au bout de la langue tu la ramèneras moins !
-
J’rigole !
Wendy et Lucie,
une fois les formalités douanières effectuées, se jetèrent dans les bras l’une l’autre et se roulèrent une pelle énorme et langoureuse.
-
Berk ! fit Olivia.
Lucie présenta Olivia à son amie, celle-ci la serra dans ses bras et lui
roula la même langue, tandis qu’Olivia, les yeux exorbités de surprise, ne savait que faire de ses mains pendant que Lucie se gondolait.
-
Bon, maintenant que les présentations sont faites, je propose d’aller manger un morceau quelque part et de rentrer tranquillement.
Elles
atterrirent non loin de l’appartement de Lucie, dans un restaurant italien de la place d’Italie. La nuit qui venait de tomber était douce et les rues grouillaient de jeunes, des couples, des
groupes à l’humeur joyeuse, la faune habituelle près des restaurants et des cinémas de l’avenue des gobelins.
Quelques anti pasti, et salades plus loin, les filles se retrouvèrent
affalées dans le canapé du bas, dans le salon. Il avait été convenu avant l’aéroport qu’Olivia dormirait en bas tandis que Lucie ferait une petite fête à la punkette de North Beach, mais
rapidement Wendy prit les choses en main et fit la conversation pour trois. Elle voulait tout savoir d’Olivia, la trouvait exquise et classieuse, et passait de l’une à l’autre, touchant l’une et
touchant l’autre.
Lucie décida de
sortir un grand vin de sa réserve, mais quand elles se retrouvèrent nues, trois bouteilles avaient été vidées.
Wendy dansait langoureusement sur la table basse au son du « Where is my
mind » des Pixies tandis que Lucie et Olivia s’embrassaient à pleines bouche, allongées, une main sur le sexe de l’autre.
Wendy était un peu plus jeune, et terriblement plus bout en train. Elle avait
un don particulier pour transformer une petite soirée tranquille en nuit torride. Lucie ne s’en plaignait pas, et visiblement, Olivia semblait
apprécier.
Wendy enchaina en chantant « Velouria » à tue tête tandis que les filles passaient tête
bêche, les joues rouge d’excitation, ou peut être à cause du vin. Finalement Lucie se leva pour aller pisser, et Wendy en profita pour mettre une main aux fesses de la
rescapée.
Quand Lucie revint, elle trouva Olivia à quatre pattes sur la petite table,
tandis que l’américaine, à genoux sur le sol, lui butinait tranquillement le cul, les mains posées sur les hanches de sa nouvelle partenaire. Bah ! Tout se déroulait pour le mieux, se dit
Lucie qui les laissa un instant pour aller jeter un œil aux travaux de son sous-sol.
Guillermo avait
fait un travail extraordinaire, en tout point conforme à ce qu’il avait annoncé. Il y avait incontestablement du baroque dans la vieille cave, quelque chose de théâtrale et de grandiose
également, la scène, les velours, les fauteuils, rien ne manquait pour le spectacle prévu le week-end. La pièce avait une âme, une chaleur et n’attendait plus que ses acteurs, ses comédiens
libertins pour un remake de l’éducation sexuelle des filles par les nouveaux Mirvel et Dolmancée. Lucie en était réveuse pendant que là-haut résonnaient les premiers accords d’ »Alec
Eiffel » rythmés par les grognements de plaisir d’Olivia. Lucie remonta réclamer sa part.
-
Ça vous fait chier de m’attendre ?
-
Oh C’mon sweety ! come here, You want my ass ?
-
Lucie était remontée avec un double dong, un long double god de latex rose fluo, parfait pour les parties entre filles, et un flacon de lubrifiant à la menthe.
Elle saisit Wendy par les cheveux et l’allongea par terre sur le dos. Celle-ci écarta
instinctivement ses jambes et les ramena vers elle, plaçant son cul en position idéale pour recevoir le chibre impressionnant. Pendant que Lucie lui badigeonnait les fesses de son gel, Olivia se
plaça à la tête de Wendy pour un « face sitting » endiablé. Olivia semblait en transe pendant que Wendy lui écartait les fesses de ses mains, comme si elle voulait aller au plus profond
de sa moiteur intime, pour plonger sa langue toujours plus profondément. Lucie se positionna en face de Wendy et s’empressa de rentrer le dong dans les deux trous dilatés de plaisir.
Olivia saisi le
dong par le milieu et donna la cadence alors que Wendy semblait un peu manquer de souffle et que Lucie s’énervait sur son clito gonflé à bloc. Il y avait dans l’air comme une sorte d’électricité,
une vibration qui cognait aux tempes et faisait remonter le sang aux joues. C’était bon, dingue, brulant, excitant et dévastateur ? Elles eurent plusieurs orgasmes à la suite, des secousses
violentes, des spasmes terribles. Les effets de quelques joints mêlés au vin se faisaient sentir alors que la sono jouait le « take it as it comes » des
Doors.
Take it easy, baby
Take it as it comes
Don’t move too fast
If you want your love to last
Oh, you’ve been movin’ much too fast
Movin’ much too fast
Le week-end
promettait de grands moments, les filles se couchèrent dans le lit de Lucie, épuisées.