Il était presque dix heures quand Lucie entendit frapper à la porte, en
bas. Il faisait un temps formidable, et les premiers rayons du soleil frappaient chaudement sa peau nue et découverte.
Lucie ne s’était pas levée ce matin, c’était un dimanche. Elle était sortie
la veille, dans un bar près de la place de la république. Elle y avait eu un rendez vous avec une fille. Elle se rappelait confusément qu’elle s’appelait Christine, qu’elle était institutrice et
lesbienne honteuse. Lucie, qui était détendue, l’avait laissé la baiser.
Christine était nouvelle à Paris. Elle débarquait d’une province où elle
n’avait jamais pu assumer son homosexualité, trop seule. Elle avait confiée à Lucie en rougissant que son truc à elle c’était de lécher des chattes comme on boit au goulot, jusqu’à l’ivresse.
Glisser sa langue entre les lèvres, jouer avec le bouton à en faire hurler sa partenaire. Lucie avait trouvé ça parfait, et s’était laissé accompagner chez Christine dans un petit appartement de
la rue de la lune, près du métro « bonne nouvelle ». Que des jolis noms pour un quartier à la con ! La rue en elle-même n’était pas sordide, mais trop grise, trop étroite. En se
penchant par la fenêtre de la chambre de Christine, Lucie avait l’impression qu’elle pourrait sauter dans l’appartement du voisin d’en face.
C’était un petit deux
pièces, avec le strict nécessaire. Un canapé lit défait, un bureau et un ordinateur portable au milieu d’un tas invraisemblable de bouqins en tout genre, une kitchenette peinte en rouge et une
micro salle de bain. Une institutrice, ce n’est pas riche, et les loyers parisiens sont hors de prix.
Cependant, elles avaient passée une partie de la nuit à se frotter, à se
câliner, et a s’explorer mutuellement.
Christine ne l’avait pas trompée, elle avait passé l’essentiel de son temps
collé contre sa vulve. Elle en avait tellement salivée, Lucie avait tellement mouillée, qu’elle avait eu la sensation de baigner dans une mare de bave et de cyprine. C’était bien simple, Lucie
était mouillée jusqu’e dans le bas du dos.
Parfois Christine relevait la tête avec un air de junkie et demandait
« alors, ça va ? Tu aimes ? » Il n’y avait rien d’autre à répondre que « vas-y, bouffe » et à lui reculer la bouche sur les lèvres ouvertes d’un mouvement de la main
sur sa tête.
Certes, Lucie avait jouie plusieurs fois, ça avait été vraiment bon, surtout
qu’elle n’avait pas vraiment eu l’envie de diriger. Non, Lucie avait juste eu envie de se laisser faire, complètement passive.
Ce n’est que vers deux heures du matin, la chatte en feu et ruisselante, que
Lucie se leva pour se doucher avec l’intention de s’en aller.
- tu n’as pas
aimé ?
- Si très ! mais i l faut que je
rentre !
- Tu ne m’as presque pas
touchée ;
- Ecoute, Christine, tu es gentille, mais
ce soir je n’avais pas du tout envie de diriger, tu as été parfaite et j’ai voulu que tu profites de mon minou comme tu aimes.
- C’est
vrai ?
- Oui, t’inquiète ! tu sais, il y a
des jours où je t’aurais empalée comme une sauvage avec un dildo énorme, où je t’aurais fistée ou enculée. Il y a des jours où je t’aurais demandé de me baiser le cul, mais là, j’avais simplement
besoin de me détendre. Tu m’avais dit que tu adorais ça.
- Hmm, merci, mais c’est con, j’aurais
appréciée que tu joue avec moi aussi, peut être pas avec un dildo ou un god ceinture, juste la langue, les doigts…
- Désolée poupée, pas ce
soir.
- On se revoit
quand ?
- Normalement, avec moi, c’est jamais. Je
ne m’attache pas, tu comprends ?
Lucie était donc partie après avoir appelé un taxi, laissant Christine
toute triste enroulée dans ses pauvres draps tout mouillés.
Le taxi avait traversé la ville pour la ramener chez elle où elle s’était
écroulée comme une masse. Il était donc maintenant dix heures, et un inconnu insistait lourdement sur le battant de la porte.
Lucie s’enroula d’un drap et descendit voir qui pouvait bien l’emmerder de si
bonne heure. Les cheveux en bataille et les yeux à peine ouverts, encore collés.
C’était Julien, lunettes de soleil, polo noir et rasé de frais, un sac de
croissants à la main.
- Ho Lulu, t’es là ?
ouvre !
- Putain, c’est toi Ju ? tu as vu
l’heure qu’il est ?
- On est dimanche, il fait un temps
superbe, il est dix heures, et à voir ta tête t’as du baiser toute la nuit. Ton partenaire est encore là ? Si je t’emmerde, tu me le dis, hein ?
- Oui, tu m’emmerde, et non je suis
seule, ok ?
- Bon, je me
tire ?
- Non, c’est bon
rentre.
Il n’y avait jamais eu de pudeur entre eux, Lucie jeta le drap froissé
dans un coin près de l’entrée et se mit en tête de faire un café fort.
- Laisse, je m’en occupe, dit
Julien.
- Merci, je vais prendre une
douche.
Lucie remonta tandis que Julien lui matait les
fesses.
- Il te plait toujours mon cul ? dit
Lucie dans l’escalier.
- Comment sais-tu que je
regardais ?
- Parce que tu mattes tous les cul que tu peux, même ceux que tu connais par cœur.
- Bah ! tu as toujours un cul de
compétition.
- Merci, c’est gentil ! Mais pas ce
matin, d’accord ?
- Oh, je n’étais pas venu pour
ça !
La douche ne prit que quelques minutes tandis que Julien s’occupait du
petit déjeuner. Lucie s’épila rapidement sous l’eau chaude et sortit enfiler une tenue décontractée, un jean et une chemise, pas de
culottes.
- Alors raconte ta
nuit !
- Y’a rien à dire, juste une baise avec
une fille banale, dans un appart pourri. Je ne l’ai même pas touchée !
- Oh ?
- J’te
jure !
- Tu as juste écarté les cuisses
alors ?
- Bah oui.
- Tu me
surprends !
- Dis, tu es juste venu t’enquérir de mes
baises ou tu es venu pour quelque chose de plus intéressant ?
- Je suis juste passé parce que ça
faisait un bail, c’est tout…
- Menteur !
Julien était un peu gêné aux entournures, pas à l’aise dans ses fringues,
Lucie l’avait toujours bien calculé.
- Bon, voilà, j’ai besoin de ton avis. Un
type m’a proposé de vivre avec lui, je crois qu’il me kiff à mort. Il veut qu’on se mette ensemble.
- Il sait que t’es
bi ?
- Non, je ne lui ai jamais
dit.
- Arrête moi, là, tu ne serais pas en
train de me dire que tu vires complètement homo, non ?
- Je ne sais pas, parfois je me
demande.
- Je me souviens parfaitement que ça te
plaisait quand tu te faisais sucer par trois colocataires ! on n’avait jamais besoin de te forcer !
- Et j’aimerais toujours, mais ces
dernier temps j’ai passé beaucoup plus de nuits avec des mecs qu’avec des filles. Et tu veux savoir ? j’avais presque oublié comment c’est foutu une fille.
- Bon, soit t’es venu pour me bouffer la
chatte pour voir si ça te fait encore bander, soit tu es venu parce qu’en réalité ce type t’emmerde et que tu ne sais pas comment lui dire non. Pire, même, si ça se trouve ce mec bosse dans la
même boite que toi…Ou pire encore, c’est ton bosse.
- …
- NOOOOOOOOOOOOON ! je n’y crois
pas, c’est ton boss ?
- Non, c’est pas mon boss, on travaille
ensemble sur une même opération, je l’ai sur le dos 24/24. Au début j’avais bien vu qu’il avait un coté petit pédé sympa, alors j’en ai profité, mais il est devenu vite accro, maintenant ce con
veut qu’on ai une vie de couple normal. C’est la première foi qu’on me le propose, ça me fait tout drôle.
- En gros tu veux que je m’occupe du
problème à ta place ?
- C’est vrai tu ferais ça pour
moi ?
- Bon dieu, t’as vu où que je disais oui,
hein ?
- Ha
merde !
- Bon ok, je m’occupe de lui, mais c’est
juste parce que c’est toi, d’accord ?
- Tu ne veux pas me sucer un coup pour
voir si je bande encore pour une fille ?
- Vas te faire enculer ! mais si tu veux tu peux me reluquer les nichons, tu veux que j’ouvre ma chemise ?
- Bah, non, c’est bon, ça va
aller.
- Tu peux aussi essayer de te branler
pendant que je bois mon café !
- Arrête Lucie, t’es
chiante.