Il arrive
parfois que Lucie boive plus que de raison, spécialement quand une fête ne se déroule pas comme prévu. Lucie s’est donc réveillée avec un solide mal de crâne ce matin dans son
lit.
Quand elle s’est levée, donc, elle est descendue à la cuisine pour se faire
un café serré et s’enfiler une grande goulée de coca frais, un de ses meilleurs remèdes contre la gueule de bois.
Elle était nue et le salon bénéficiait déjà de la chaleur du soleil printanier de la capitale.
Quand elle voulu se répandre sur le canapé, c’est un cri qui la fit sursauter. Un cri qui eu pour conséquence de lui faire renverser une partie de son café chaud sur sa cuisse, elle hurla donc de
concert.
C’était Olivia
qui se frottait les reins en se levant bien malgré elle, de sous la couverture sur laquelle Lucie avait voulu s’allonger.
- Mais putain ! qu’est ce que tu fous là !?! tu m’as foutu une de ces
trouilles !
- Et toi tu m’as broyée le dos, la
vache !
- Peut-être bien mais si tu avais dormi là-haut je ne me serais pas
brûlée la chatte avec un café brûlant, merde ! ouille, ouille, ouille !!!
- Ha quel réveil !
Lucie se précipita vers la cuisine pour se passer de l’eau froide sur la brûlure et revint vers le vieux
canapé.
- Tu as une vague idée de ce qu’on a fait hier
soir ?
- Bar pourri, boite pourrie, vodka pourrie et pas un mec potable à se
mettre sous la dent, rien !
- Donc on est rentrées bourrées et
bredouilles ?
- En gros, c’est ça ouais !
- Han ! la loose ! Oh et merde, tiens, je crois que mes règles
arrivent en plus !
Lucie retira sa
main de son entrecuisse meurtrie pour constater qu’effectivement un peu de sang perlait au bout de ses doigts.
- Pff ! je vais encore avoir des boutons sur la
gueule !
- Te plains pas, moi ça me fout toujours des douleurs au niveau des
ovaires à en rester pliée en deux dans mon lit le premier matin.
- Bon, j’ai quand même réfléchie, hier, avant cette soirée
mortelle.
- Ha !
- J’ai bien écouté Gérard quand il nous parlait de bisexualité
masculine.
- Et alors ?
- Alors j’ai envie de mater deux mecs en train de
baiser ! Tu vois, j’ai envie juste de mater et de me branler en les regardant. Tu crois qu’on pourrait organiser ça avec Julien ?
- Julien et Gérard tu veux dire ?
- Par exemple, ouais !
- Ça pourrait être une idée, il faudrait convaincre les deux mecs !
mais franchement j’ai pas envie d’y participer si c’est pour te voir te branler avec la main pleine de sang !
- Bah, t’es idiote ! ça peut bien attendre une semaine le temps de
les faire venir, non ?
- Mouais !
- Bon, je sais que Julien est à Londres en ce moment, mais il pourrait
venir dans quinze jours, en plus il n’est pas engagé en ce moment.
- T’es vraiment une super cochonne, toi !
- Arrête, me dit pas que ça ne te ferais pas envie non plus, je te
connais depuis plus de dix ans, ma vieille !
- N’empêche, arriver à penser « cul » quand tu te réveilles
avec la gueule de bois et que tu te brûle le minou au café bouillant, ça m’épate !
Mon oncle, enfin, « Jade », disait que j’avais dû naître avec un
deuxième clito dans le cerveau !
- Elle n’a pas tort !
Les filles
s’assirent dans le canapé, et Olivia entreprit de masser la zone ébouillantée avec un sachet de gel lubrifiant récupéré dans son sac à main.
- Là, tu vas voir, ça va te faire un peu de
bien.
Lucie ne dit rien et se laissa faire. Olivia la prit dans ses bras, passa une
main autour de son ventre, saisissant un sein, tandis que l’autre massait lentement le pubis échaudé.
Lucie
s’abandonna totalement et ferma les yeux. Elle senti une douce chaleur monter dans le bas de son ventre tandis que la tête se mit à faire des looping dans la pièce. Elle aurait pu se rendormir
comme ça. Non seulement le massage lui fit du bien, mais la chauffa sérieusement au point de réclamer qu’Olivia descende un peu plus bas.
- Oh hé non, c’est dégueu ! tu
saignes !
Il n’y avait rien de mieux pour atterrir.
- Merde, fais chier ! je vais me branler toute seule dans la
douche, tiens !
Lucie se leva
et fila à l’étage, grommelant, tandis qu’Olivia se jeta sur un bol de céréales au miel.
Elle repensa à l’idée de Lucie, se dit que c’était une putain d’idée et que
peut être même, ça amuserait Chloé et Jade.
Cependant, Jade n’ayant pas de clito, elle l’imaginait mal en train de se
branler, et se demanda par la même occasion si elle se branlait encore, et quoi, et comment.
Cela faisait un bail qu’elle ne les avait pas revu mais Lucie lui en parlait souvent. La période
de transformation avait été un vrai roman ! La phase psycho, les prises de médocs, le voyage en Thaïlande, les moments de doute, les crises d’angoisse, les douleurs et aussi la joie quand
tout fut enfin terminé. Elle avait vu quelques photos, se souvenait de l’homme d’avant, et franchement, la femme sur la photo n’avait plus rien a
voir avec le type d’avant. Un visage un peu plus fin, une jolie poitrine, et des vraies jambes de fille !
Lucie la fit
redescendre sur terre brutalement.
- Hé, ho ! t’es avec moi là ?
- Hein ? Ha oui, je pensais à Jade et Chloé, je me disais que peut
être on pourrait les inviter à passer pour le jour où on aura Julien et Gérard.
- N’y pense même pas ! J’y ai repensée aussi et je me suis dit que
tant qu’à voir deux types baiser, autant s’en servir après et finir à quatre, non ? et puis moi je ne l’ai pas encore complètement testé ton copain allemand, ça sera
l’occasion !
- Je vais leur envoyer un mail à tous les deux avec une proposition de
date, ok ?
- Ça marche !
Il ne fallu pas
plus de cinq minutes pour envoyer les propositions aux garçons, Lucie leur envoya même une photo d’elles, nues en pièce jointe. Puis, parcourant son courrier, elle tomba sur un mail de Wendy la
San Franciscaine, qui lui annonçait un petit séjour à Paris dans le créneau proposé aux mecs.
Après avoir raconté à Olivia ses histoires californiennes et son initiation au Fist Fucking, elles
convenaient de l’inclure dans la soirée et lui envoyèrent donc par retour, une invitation suivie de quelques photos. Après tout, il n’y avait pas de
raisons que seuls les mecs en profitent !